Sécurité une action commune renforcée
Depuis trois ans, liés par une convention portant sur le renforcement de la sécurité locale, État et ville de Brest travaillent de concert, pour une amélioration du quotidien dans la ville. Les premiers résultats sont au rendez-vous.

Signée en novembre 2021 par la ville et l’État, la convention portant sur le renforcement de la sécurité locale court jusqu’en 2026, « et elle a constitué un accélérateur » dans la mise en oeuvre de nouveaux dispositifs qui concourent à un quotidien plus apaisé à Brest, apprécie François Cuillandre, maire de Brest. Ce partenariat comportait six axes de travail : la sécurité du quotidien sur l’espace public, la lutte contre les conduites addictives, la lutte contre les violences intrafamiliales et les violences sexuelles, la sécurisation des transports, la sécurisation de la vie nocturne et la protection des bâtiments publics. « Et à mi-parcours, on peut déjà relever des avancées concrètes », relève Alain.
Sécurité, une action commune renforcée
Depuis trois ans, liés par une convention portant sur le renforcement de la sécurité locale, État et ville de Brest travaillent de concert, pour une amélioration du quotidien dans la ville. Les premiers résultats sont au rendez-vous.
Signée en novembre 2021 par la ville et l’État, la convention portant sur le renforcement de la sécurité locale court jusqu’en 2026, « et elle a constitué un accélérateur » dans la mise en œuvre de nouveaux dispositifs qui concourent à un quotidien plus apaisé à Brest, apprécie François Cuillandre, maire de Brest.
Ce partenariat comportait six axes de travail : la sécurité du quotidien sur l’espace public, la lutte contre les conduites addictives, la lutte contre les violences intrafamiliales et les violences sexuelles, la sécurisation des transports, la sécurisation de la vie nocturne et la protection des bâtiments publics. « Et à mi-parcours, on peut déjà relever des avancées concrètes », relève Alain Espinasse, préfet du Finistère.
Plus de présence sur le terrain
Depuis le début de l’année, les Brestoises et Brestois ont de fait pu constater une présence policière accrue dans les rues. « Nous avons pu passer de deux à quatre voire six patrouilles de Police secours en journée, grâce au renfort de six nouveaux gardiens de la paix », précise le représentant de l’État. « Un dispositif complété, depuis 2022, par la Brigade de tranquillité urbaine de la ville de Brest, qui compte à ce jour 18 agents sur le terrain au quotidien », souligne Yohann Nédélec, adjoint au maire en charge de la tranquillité urbaine (lire page IV). Un ensemble de mesures qui concourt à assurer une veille visible et dissuasive, confortée par différents dispositifs prévus dans la convention. Dont l’installation de 15 points de vidéo protection, financés et exploités par l’État, sur l’espace public.
Meilleure prise en charge des victimes
Outre une aide de 48 000 euros pour les travaux de réaménagement de l’accueil du commissariat central, la métropole cofinance, pour 50 %, la moitié du poste d’intervenante sociale dans ce même commissariat. Une action dans la droite ligne des engagements communs avec l’État sur une meilleure lutte contre les violences intrafamiliales, sexistes et sexuelles.
Ainsi, un Lieu d’accueil des victimes (lire page V) a-t-il ouvert ses portes en centre-ville à la mi 2023, avec un fonctionnement délégué par la ville à l’association Don Bosco. Enfin, outre des actions déjà récurrentes comme les marches exploratoires, la ville a lancé, en novembre 2024, le réseau Angela à Brest (lire P. VI). À ce jour, plus de 100 commerçants y adhèrent, « et c’est un vrai message à l’égard des agresseurs, pour leur rappeler qu’ici, on s’engage collectivement, avec l’aide des commerçants, pour affirmer qu’à Brest, on ne tolère pas ces violences », rappelle Karine Coz-Elléouet, première adjointe au maire de Brest en charge de l’égalité femmes-hommes et la lutte contre les discriminations.
Stupéfiants, sécurité routière…
À porter également au bilan à mi-parcours de la convention entre la ville et l’État : une progression de la lutte contre le trafic de stupéfiants, avec quelque 80 opérations menées par la Police nationale en 2023 et 2024. La ville de Brest a aussi pris en charge la construction du nouveau chenil qui héberge les chiens policiers du commissariat. Enfin, l’État a renforcé ses efforts de sécurisation des transports en commun (14 500 heures sur 2023-2024), mais aussi vis-à-vis de la sécurité routière, avec 784 contrôles routiers et 798 opérations anti-rodéos.
Parole d’élu
« Nous avions signé cette convention chacun dans ses compétences et responsabilités, avec un objectif commun : renforcer la sécurité de nos concitoyens. Et cela traduit les relations normales que la ville doit avoir avec les autorités locales de police et de justice. »
François Cuillandre, maire de Brest.

Une journée avec la brigade de tranquillité urbaine
Chargée d’assurer une présence quotidienne dissuasive et rassurante sur l’espace public, la Brigade de tranquillité urbaine (BTU) intervient dans l’hypercentre ainsi que dans les quartiers périphériques. Zoom sur une journée de février.
- 12 h 15
C’est l’heure du briefing pour Christophe et ses équipes. Ils seront deux trinômes à arpenter la ville cet après-midi. L’un se déplacera en voiture, « pour se projeter rapidement », l’autre utilisera les vélos à assistance électrique, « pour accéder à des sites plus cachés, comme des zones de garages ou des porches d’habitation ».
- 13 heures
Après un premier arrêt place de la Liberté, où un groupe de trois jeunes connus pour des trafics illicites est invité à quitter les lieux, le trinôme en voiture remonte vers le square Laënnec, en proie à de nombreuses perturbations il y a plusieurs semaines. Une femme lit. Plus loin, une petite fille joue avec son papa. « Il a fallu de nombreuses heures de présence ici pour pacifier ce site. Le voir réinvesti par les habitants, c’est très gratifiant. »
- 14 heures
La voiture arrive à Recouvrance et à l’arrêt de tram de la place Le Saëc, où les débordements dus à l’alcoolisation massive sont réguliers. L’équipe à vélo et l’équipe véhiculée sont présentes et profitent pour échanger avec quelques personnes sans domicile et avec les commerçants. Une femme s’approche de Christophe. Elle lui confie avoir été prise à partie il y a quelques jours. « On ne peut être partout, regrette-t-il sincèrement. Je l’ai informée de l’existence du réseau Angela (lire par ailleurs), qui me semble être une bonne réponse. »
- 16 heures
Retour rue Jaurès. Anthony, par ailleurs pompier volontaire, aide une jeune fille prise de panique. « Elle a évoqué la présence d’un homme qui lui a rappelé une mauvaise rencontre mais elle a refusé de m’en dire plus », souffle-t-il.
- 18 heures
Une quinzaine d’agents arpentent maintenant l’espace public, que ce soit en voiture, à vélo ou à pied, « pour une plus grande proximité ». À Saint-Martin, un groupe de jeunes, connus pour des affaires de drogue, est signalé dans un parc proche d’habitations. Les agents parviennent à faire évacuer le groupe sans avoir, pour aujourd’hui, besoin de faire appel aux forces de l’ordre. « Ils iront ailleurs, mais on reviendra aussi, avec nos prérogatives. Ce sont plutôt les potentiels acheteurs qu’on embête, on le sait. Quand ils nous voient, ils n’osent pas venir. En ce sens, on empêche le trafic… ».
Le service de l’équipe en place va ainsi durer jusqu’à 21 h 30, entre proximité avec les habitantes et les habitants, interventions auprès de personnes en état d’ivresse et capacité à pacifier certaines situations avant que celles-ci ne s’enveniment.
En chiffres
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45
personnes interpellées par la Police nationale suite à l’intervention de la Brigade de tranquillité urbaine sur le terrain depuis sa création en 2022.
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1,6M€
C’est le budget consacré par la ville au fonctionnement de la Brigade de tranquillité urbaine depuis sa création en 2022.
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15
C’est le nombre de points de vidéo protection installés par la ville, pour le compte de l’État qui les exploite.
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80
opérations de lutte contre les stupéfiants ont été menées sur la ville en 2023 et 2024, permettant de saisir 180 kg de produits stupéfiants.