Mon réseau grandit : dernière ligne droite !

Publié le 03/09/2025

Après deux ans et demi de travaux, le projet Mon réseau grandit entame sa dernière ligne droite. Prochaine étape : la mise en service, en février 2026.

vue sur le chantier de pose des rames du tram
Dernière ligne droite pour Mon réseau grandit - ©Franck Betermin

L’été est passé par là, mais le chantier de Mon réseau grandit, démarré en avril 2023, n’a pas marqué la pause. En quelques semaines, le long de la future ligne B du tramway, les nouveaux aménagements prennent place, notamment du côté de Bellevue, où les travaux sur les avenues de Tarente et de Provence ont bien avancé, comme sur l’avenue Le Gorgeu. 
Du côté du pont jumeau au pont Schuman, les travaux de mise en place de la voie ferrée ont démarré fin août. Enfin, pour le boulevard Clemenceau et l’avancée de la porte Saint-Louis, l’été a permis de connecter les systèmes de pilotage des lignes A et B du tramway.

Ligne B : premiers essais en vue

Côté ouvrages d’art, les ponts de la Villeneuve et de Kergoat, côté Bellevue, seront opérationnels début octobre, tandis que le pont Clemenceau devrait, lui, l’être un mois plus tard. Restera le pont Schuman, dont la livraison définitive est prévue en décembre.
Meilleure preuve de l’avancée du chantier : la première rame de la ligne B, venue de l’usine d’Alstom, à La Rochelle, arrive dans quelques jours… Et commencera à circuler, d’abord de nuit et sur la ligne A, dans la foulée.
À compter d’octobre, le réseau de demain prendra forme, avec les essais sur le tracé de la ligne B, dans un premier temps entre la gare et la place Albert 1er, puis, en fin d’année sur l’ensemble de la ligne.

Dernier trimestre de travaux pour la ligne D

Côté ligne D, celle de la ligne de Bus à haut niveau de service (BHNS), les travaux ont également avancé. La dernière tranche du chantier va consister en l’aménagement des voies côté Blum et Montaigne, en cette rentrée. Des déviations seront mises en place, notamment pour la partie du boulevard Montaigne la plus impactée.
« Après deux ans et demi de travaux, et sans sous-estimer tous les inconvénients induits par de tels grands travaux, la livraison tant attendue arrive ! », se réjouit François Cuillandre.

Un nouveau réseau se dessine

La ligne B du tramway va ainsi permettre de desservir de nouveaux équipements, comme la gare, les facultés ou le CHU. La ligne D, elle, offrira une meilleure desserte de Lambézellec et de la cité scolaire de Kerichen.
En parallèle, c’est une large refonte du réseau de mobilités de la métropole qui se prépare. Avec notamment :

  • une ligne 2 structurante et sur la même amplitude horaire que le tram,
  • une deuxième ligne de Noctybus qui permettra de relier le Technopôle,
  • de nouveaux pôles d’échanges multimodaux qui seront livrés au fil de l’eau,
  • ou encore des lignes de bus vers les communes hors Brest revues, pour assurer le même niveau de service sur tout le territoire. 

Les bus reliant les communes hors Brest retrouveront aussi des départs du centre-ville à minuit (contre 23 heures ces deux dernières années). Également inclus dans le nouveau réseau, les ascenseurs reliant le terminus de la Cavale Blanche à l’accueil du CHU devraient être opérationnels en mars 2026.
Les mobilités actives ne sont pas oubliées, loin de là, avec 12 kilomètres de nouvelles pistes cyclables aménagées le long des lignes B et D, et une offre de location Vélozef élargie.
La mise en service de ce nouveau réseau de mobilité, en février 2026, va également voir les créneaux de départ du matin et du soir retrouver l’amplitude d’avant chantier : avec un départ du dépôt de tramway dès 5 heures le matin, pour un dernier trajet au départ du centre-ville à une heure du matin en semaine, et 1 h 30 du jeudi au samedi, y compris pour la nouvelle ligne de bus n° 2.

De nouvelles étapes à suivre

« La mise en service du nouveau réseau va représenter près de 14 % de voyages en plus, et 26 % de déplacements supplémentaires ; cela va révolutionner l’accessibilité de notre territoire », estime Yohann Nédélec. 
Et ce ne sera qu’un début. Dans les mois qui suivront, des tests seront mis en œuvre pour une ligne de bus express entre le Technopôle et l’aéroport, via Pen Ar Chleuz. 
Également en projet : un accord avec la région Bretagne qui devrait permettre de relier la gare du Relecq-Kerhuon à celle de Brest en 5 minutes en TER, avec un titre de transport Bibus comme avec la carte Korrigo.

Parole d’élu

« La fin prochaine des travaux Mon réseau grandit s’annonce et c’est une bonne nouvelle ! C’est un nouveau réseau qui entrera en service début février. Il améliorera significativement les déplacements à l’échelle de la métropole, en offrant des trajets plus rapides et plus écologiques. C’est un vrai progrès pour la mobilité et la qualité de vie de tous au quotidien », François Cuillandre, président de Brest métropole

  • 11 stations

    sur 5,1 km pour la ligne B

  • 13 stations

    sur 4,3 km pour la ligne D (BHNS)

  • 2

    lignes Noctybus

  • 12 km

    de pistes cyclables

Un ouvrier sur une rame du tram de la future ligne D
La dernière ligne droite de mon réseau grandit - ©Franck Betermin

Quatre façons de mieux se déplacer

D’ici quelques jours, la première des huit rames de la ligne B fera son entrée à Brest. Conçues au sein de l’usine Alstom de La Rochelle, dans le cadre d’un groupement de commandes avec les métropoles de Besançon et Toulouse, ces rames restent sur le même design que celui de la ligne A. 
Mais la génération n’est pas la même, et des améliorations notables ont été apportées : 

  • plus légères, elles consomment moins d’énergie ;
  • l’agencement intérieur permet d’accueillir 54 personnes (contre 42 sur la ligne A) ;
  • les vitres, plus hautes, apportent plus de luminosité,
  • tandis que le nez de la rame, plus bas que celui de la ligne A, est conçu pour une meilleure sécurité en cas de collision. 

Les autres rames seront livrées d’ici le mois de décembre, et chacune devrait porter le nom de l’une des huit communes de la métropole.

Neuf bus à haut niveau de service

Les Bus à haut niveau de service, au nombre de neuf, arriveront quant à eux fin septembre/début octobre. Articulés, électriques, et arborant un design qui fait écho à celui du tramway, ils vont assurer une liaison entre la gare SNCF et le bourg de Lambézellec en 16 minutes. 
« Le haut niveau de service correspond à la régularité et la fréquence, qui se rapprochent des services du tramway. Et cela est rendu possible par les voies dédiées au BHNS, comme aux feux et carrefours connectés, qui permettront de donner la priorité au bus », note Guillaume Conseil, directeur adjoint de Mon réseau grandit. Le BHNS assurera sa liaison sur la même fréquence que celle du tramway aux heures de pointe.

À la mise en service du nouveau réseau Bibus, l’ambiance sonore sera au rendez-vous. Confiée à l’artiste Sara Petit pour la création musicale, l’invention de cette nouvelle atmosphère des lignes B (tramway) et D (BHNS) s’est construite en douceur, sur le thème du voyage urbain. Une discrète mélodie, imaginée pour accompagner chaque moment de ces voyages du quotidien, du petit matin jusqu’aux dernières heures du soir. Des notes subtiles et citadines, qui auront aussi une utilité bien concrète : celle « d’informer les voyageuses et voyageurs de la prochaine station, des correspondances possibles, et des terminus en vue », rappelle Marion Watras, coordinatrice du projet.
Et pour ces annonces, ce sont des voix locales qui ont été choisies par Brest métropole, avec deux journalistes de la radio ICI : Joan Bizien, qui assurera les messages en français et breton version féminine, et Antoine Plouzennec, pour la voix masculine en français et anglais. Un voyage en notes et en sonorités d’ici ou d’ailleurs donc, qui deviendront vite de vrais marqueurs du voyage à Brest !

Le projet Mon réseau grandit constitue une nouvelle façon d’aborder les mobilités sur le territoire de la métropole. Et, outre les transports en commun, il prévoit donc de renforcer l’offre en termes de mobilités actives.
Le long des deux nouvelles lignes (B et D), ce sont ainsi 12 kilomètres de nouvelles voies cyclables qui sont en cours d’aménagement. Et, afin de permettre au plus grand nombre de tester la mobilité cycliste, l’offre de location de vélos électriques de Bibus prend de l’ampleur. Une nouvelle offre de location longue durée, pour les Vélocibus, est ainsi désormais proposée pour des flottes d’entreprises. En parallèle, 130 nouveaux Vélozef (location de courte durée) seront mis en circulation à compter de février 2026, portant la flotte de ces vélos électriques à 315. 
De nouvelles stations Vélozef vont également voir le jour, pour étoffer l’offre de la ville-centre et des communes. Enfin, les pôles d’échanges multimodaux accueilleront également des arceaux et abris sécurisés pour les vélos.

Comme pour tous les marchés de travaux de Brest métropole, un certain volume d’heures de travail a été réservé à des personnes éloignées de l’emploi pour le chantier de Mon réseau grandit. Le but : les aider à reprendre le chemin du travail grâce à un contrat et, au passage, leur permettre de monter en compétences.
Sur le seul chantier “technique” des lignes B et D, 50 884 heures ont ainsi été fléchées dans le cadre de ce dispositif piloté par Défis emploi pays de Brest, et un peu plus de 90 % d’entre elles sont d’ores et déjà réalisées. Sur le marché de maîtrise d’œuvre (dessinateurs, projecteurs…), en amont des travaux à proprement parler, 2 240 heures d’insertion étaient prévues, et plus de 3 000 heures ont finalement été effectuées.
Du côté de Bibus, le nouveau réseau va également nécessiter de nouveaux bras, et 40 embauches sont déjà programmées (en plus des 570 postes actuels), pour des conducteurs de bus ou de tram, ainsi que pour des mécaniciens ou des techniciens. L’opérateur du réseau Bibus met par ailleurs en œuvre 35 000 heures de formation, qui se poursuivront jusqu’au lancement de Mon réseau grandit.

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