Budget 2025 : Brest métropole tient le cap

Le 28 mars, les élues et élus de Brest métropole ont adopté le projet de budget 2025 de la collectivité. Une feuille de route claire, qui dit la volonté du territoire de poursuivre ses efforts d’aménagements au service de la population d’aujourd’hui et de demain.

Ce résultat n’était pourtant pas gagné d’avance. Après la dissolution de l’Assemblée nationale du 9 juin, et dans un contexte de déficit excessif, le projet de loi de finances de l’État a été repoussé à plusieurs reprises, mettant la collectivité dans une situation inédite : « Pour la première fois, nous avons été contraints de mener notre préparation budgétaire sans connaître les éléments précis de la loi de finances concernant nos collectivités, et particulièrement des dotations de l’État. Dotations qui représentent pourtant près de 25 % de nos recettes », a ainsi rappelé François Cuillandre, président de Brest métropole, lors du débat d’orientations budgétaires du début d’année.
Une gageure donc, sans compter les différents scénarios envisagés par l’État pour combler le déficit… « Le premier projet de loi de finances prévoyait de faire contribuer les collectivités à hauteur de 5 milliards d’euros. Ce qui représentait 10 millions de moins dans nos recettes, c’était énorme », souligne Ronan Cléach, directeur général adjoint de Brest métropole en charge des ressources.
 

Au final, le projet de loi de finances national adopté début février a adouci sa copie, avec une contribution des collectivités à l’effort général revue à 2,2 milliards d’euros. « Les économies à trouver étaient moins fortes que prévu, même si elles restent lourdes », poursuit Ronan Cléach. 
Durant toute la période, les services de la métropole ont donc retravaillé à plusieurs reprises les scénarios pour trouver le sésame permettant à la collectivité de continuer à soutenir l’activité, transformer le territoire, entretenir et renouveler le patrimoine. « L’investissement public en France est porté à 70 % par les collectivités. Si on coupe les vannes, c’est l’économie locale qui trinque ! », rappelle Yann Guével, vice-président de Brest métropole en charge des finances.

« Pour ce budget 2025, nous avons recours à l’emprunt, et c’est normal, dans le cadre de projets au long terme. C’est notamment le cas pour Mon réseau grandit, un équipement prévu pour durer au bas mot 50 ans ! Et tout cela fait partie de la vie économique d’un territoire : renouveler comme entretenir le patrimoine d’une collectivité, c’est générer de l’activité. »
Yann Guével, vice-président de Brest métropole, en charge des finances
 

C’est dans ce cadre complexe que le budget 2025 de la métropole s’est donc construit, aboutissant au final à une feuille de route qui reste ambitieuse et volontariste, le tout sans augmentation du taux des impôts locaux. 
Brest métropole a connu des chutes de recettes non négligeables ( 1,9 million d'euros de TVA transférée en moins par rapport aux prévisions, ou encore une réduction de 900 000 euros de la dotation globale de fonctionnement), et des dépenses de fonctionnement contraintes (charges de personnel, explosion des coûts des assurances). Malgré cela, la collectivité poursuit ainsi son effort d’investissement :

• avec une ligne claire sur les mobilités via Mon réseau grandit (133 millions d’euros), 
• l’acquisition de bus électriques pour 8,4 millions d’euros, 
• des interventions majeures sur le domaine public routier (9 millions), 
• un large plan d’aménagement pour les vélos (5 millions), 
• mais aussi un fort investissement dans le renouvellement des bennes de collectes des déchets des habitants 
• ou encore la poursuite des travaux à Océanopolis (7 millions d’euros).