Vie associative : une vitalité à alimenter

Publié le 04/11/2024

Novembre 2024. Garantes de valeurs chères à la ville de Brest, qui les accompagne et les soutient, les associations brestoises agissent comme un ciment de nos quotidiens. Plus de 3 000 associations actives, et 140 nouvelles entités qui se créent tous les ans. Deux chiffres qui témoignent de la richesse et de la densité du tissu associatif sur Brest, mais qui ne disent pour autant pas l’essentiel…

deux femmes assises derrière une table aux ateliers des capucins
Les assises brestoise de la vie associative et de l'éducation populaire se tiendront au Quartz le 5 décembre - ©Sébastien Durand

Que perdure l’éducation populaire !

« Ces associations, dans les idées qu’elles portent et défendent au quotidien, sont assu-rément une des forces vives de la cité », explique Eric Guellec, adjoint au maire de Brest en charge des dynamiques associatives. Les valeurs de l’éducation populaire (égalité, solidarité, coopération…) y sont portées en étendard, tout comme celles de l’émancipation individuelle par le collectif ou l’éducation à tous les âges.
Et c’est bien parce que ces mêmes valeurs lui sont chères que la ville de Brest octroie aux associations un soutien important : mise à disposition de locaux, dont la maison des associations (lire par ailleurs) est sans doute l’exemple récent le plus emblématique ; accompagnement ; subventions…

Les défis de demain

Essentielles pour le lien social et garantes d’une certaine idée de la vie démocratique, les associations n’en demeurent pas moins confrontées à des difficultés diverses liées au contexte actuel, parmi lesquelles l’érosion du nombre de bénévoles, quand 55 % d’entre elles affirment par exemple manquer de ces petites mains si nécessaires.
Un défi parmi d’autres, qui ne pourra être relevé que s’il est affronté collectivement grâce, notamment, au partenariat qui lie depuis de longues années la ville de Brest et son monde associatif, et qui s’est vu consolidé en 2022 via la dynamique Brest’assos et une charte d’engagements réciproques.

Des réponses communes

Ce document, fruit du travail entre les associatifs et la collectivité, reprend ainsi les grands enjeux remontés par les associations et des propositions communes pour y ré-pondre. Ce projet de charte sera présenté le 5 décembre lors des Assises de la vie asso-ciative (lire par ailleurs), puis soumis au conseil municipal en début d’année prochaine.

Parole d’élu

Parole d’élu

Le monde associatif est un milieu très précieux pour la ville de Brest, et elle lui porte une attention toute particulière. Dans chacune de ces associations, il est question de former des citoyens libres et responsables et d’enseigner des valeurs que porte la collec-tivité elle-même. C’est la raison pour laquelle elle apporte les moyens nécessaires au développement de la dynamique qu’elles insufflent au quotidien. 
 

Inaugurée le 9 décembre 2023, la maison des associations de la ville de Brest (MDA) s’apprête à souffler la première bougie de son existence. « Au terme de cette première année, on peut dire que nous avons connu une très bonne fréquentation, analyse Stéphane Chapalain, le responsable du lieu. La maison des associations est venue répondre à une très forte demande de la part des petites et moyennes structures, dont elle a facilité le fonctionnement et la visibilité. »

Un annuaire des activités

Lieu de ressources où se déroulent de nombreuses formations à destination des professionnels ou bénévoles, la MDA héberge en effet 12 associations bénéficiant de locaux dédiés, mais permet également à 150 d’entre elles d’y être domiciliées et d’être utilisatrices de tous les services qu’elle propose. « La MDA porte également l’annuaire des activités, grâce auquel n’importe quelle association peut se faire connaître de la collectivité et des habitants de la ville, précise encore Stéphane Chapalain. Il s’agit, là aussi, d’offrir une belle vitrine à des structures qui seraient moins connues du grand public. »

Installée dans les locaux de la maison des associations, France bénévolat est un témoin privilégié de l’engagement bénévole à Brest. Le centre brestois assure en effet le lien entre les bénévoles ou celles et ceux qui voudraient le devenir, et les 80 associations brestoises qui y sont adhérentes.
« On est une première entrée humaine vers le monde associatif, témoigne Françoise Perrier-Le Rousic, la présidente. On s’occupe de promouvoir le bénévolat, d’accompagner les associations, mais aussi d’orienter celles et ceux qui souhaitent devenir bénévoles sans vraiment savoir quelle structure peut leur convenir. »

Adapter sa proposition

Alors même que les études ont montré une certaine érosion du bénévolat à la sortie de la crise Covid, le nombre de bénévoles en France passant de 13 à 11 millions, l’optimisme de Françoise Perrier-Le Rousic prend le dessus : « À Brest, les jeunes sont très actifs, même plus actifs que les plus de 55 ans. Ils seraient plus de 31 % parmi les moins de 25 ans, et plus de 40 % parmi les 25-55 ans. Quand on parle de bénévolat, on s’aperçoit que l’idée d’aider intéresse encore beaucoup les gens. Mais les associations doivent aussi s’adapter en proposant, par exemple, des missions plus ponctuelles, un engagement moins chronophage. Parce que la société est passée d’un bénévolat associatif à un bénévolat plus ponctuel et personnel, plus difficile à quantifier mais bien réel : on aide sa voisine âgée, un parent dans le besoin… ».  

Zoom sur les Assises de la vie associative

Les 5 et 7 décembre, au Quartz, la ville de Brest et le monde associatif de Bretagne organisent les Assises de la vie associative et de l’éducation populaire, dont une partie se destine au grand public.

Une femme dans un couloir
Marie-Laure Feillant, déléguée de l’antenne brestoise des Bureaux du cœur. - ©Damien Goret

Mouvement national, les Bureaux du cœur, créés par le Brestois Pierre-Yves Loaëc, ont essaimé dans sa ville d’origine en mai 2022. Sur un principe a priori simple : offrir un lit et de quoi se préparer un repas chaud aux personnes à la rue, en mettant à leur disposition, la nuit, des bureaux vides et chauffés. Depuis, six entreprises brestoises sont entrées dans le cercle d’accueil, pour 17 “invités”.

« C’est possible ! »

Mais aujourd’hui, dans un contexte de marché du logement complexe, les candidats à l’accueil s’avèrent trop peu nombreux face à la demande. « Or en un peu plus de deux ans, on a pu démontrer que ça fonctionne, avec des invités qui, au terme du parcours, ont retrouvé un logement, un emploi, voire les deux ! Offrir un toit à une personne qui n’en a pas, le temps de récupérer et de se concentrer sur demain, c’est possible », explique Marie-Laure Feillant, déléguée de l’antenne brestoise des Bureaux du cœur.

Un système rassurant pour les deux parties

Le système, très cadré, est en effet rassurant pour les deux parties : « On travaille avec le CCAS, qui suit les personnes accueillies, pour les aider à retrouver le chemin du logement », précise-t-elle. Invités et entreprises hôtes signent une convention, pour trois mois d’accueil, avec une possibilité de prolongation si l’invité n’a pas, dans ce délai, trouvé un logement propre.

Faire tomber les préjugés

« Pour nous, l’expérience a été largement positive. Nous avons accueilli trois personnes, et ça a été un vrai bonheur pour toute l’équipe. Faire du bien fait du bien, et l’expérience permet aussi de faire tomber bien des préjugés », juge Olivier Branellec, dont l’entreprise Hippocampe fait partie des membres des Bureaux du cœur. L’engagement dans la démarche suppose toutefois une adhésion de l’ensemble des équipes : « Elles vont croiser l’invité, le matin ou le soir, des liens vont se créer, et c’est aussi le but : cela permet aux invités de retrouver une visibilité au sein de la société », rappelle Marie-Laure Feillant.

Contact des Bureaux du cœur : delegation_brest@bureauxducoeur.org

Sked fait sortir le breton des salles de classe ! L’association propose en effet des activités de loisirs à pratiquer en breton dans le texte. Parmi elles, du théâtre en breton au centre social de Kerourien (le mardi de 18 heures à 20 heures, ouvert aux adultes bretonnants). Au Guelmeur (école Diwan), c’est un atelier de dessin en breton que propose l’artiste Julien Lamanda.
Renseignements : degemer@sked.bzh ou au 02 98 80 26 71