Un crédit municipal à Brest

Publié le 26/09/2025

Brest propose désormais, via son CCAS, d’un crédit municipal. Deux services y sont proposés dans un premier temps : le microcrédit et la microépargne.

une femme et deux hommes regardent l'objectif
Marion Maury et François Cuillandre ont annoncé l'ouverture des premiers services du crédit municipal de Brest, au côté de Jean-François Pillet, directeur du crédit municipal de Nantes. - ©Elisabeth Jard

Comment répondre à un besoin non prévu quand les revenus du foyer ne suffisent déjà pas à assurer le quotidien ? La mise en place d’un crédit municipal va permettre à de nombreux foyers brestois, exclus du système bancaire, d’avoir accès à une forme de solidarité nouvelle sur le territoire, via le microcrédit et la microépargne. 

Depuis le début du mandat, nous travaillons sur la mise en place d’un crédit municipal à Brest. Nous avons travaillé avec le crédit municipal de Nantes, pour mutualiser les expériences et les services, dans le cadre d’un coopération territoriale, précise Marion Maury, adjointe au maire de Brest en charge de l’action sociale. 

Pour les ménages très modestes

Depuis le début du mois de septembre, les Brestoises et Brestois peuvent ainsi prétendre à un microcrédit personnel, en s’adressant au CCAS. Calqué sur le système existant à Nantes, ce prêt dont les intérêts et les frais de dossiers sont pris en charge par le CCAS, vise à permettre aux plus fragiles de bénéficier d’une bouffée d’air, pour boucler un projet sans se mettre dans le rouge. Garantie supplémentaire : le dossier sera suivi, le temps du prêt, par un agent du CCAS. 

« La plupart des microcrédits concernent la mobilité, pour l’achat d’une voiture, l’habitat, pour une caution ou autre, ou encore la stabilité, pour combler un découvert, une dette », précise Jean-François Pillet, directeur du Crédit municipal de Nantes. 

Une façon de répondre à un besoin réel : « Bien souvent, les aides sont ciblées sur les ménages les plus pauvres, et c’est normal. Mais nous avons voulu cibler cette fois les ménages très modestes, qui dépassent les seuils d’aides de très peu », précise Marion Maury. 

Les prêts peuvent aller de 300 à 8 000 euros sur six à 84 mois. 

Microépargne vertueuse

Une offre de microépargne est également disponible, sur le même modèle, avec suivi du CCAS. Elle permet d’ouvrir un livret rémunéré au même taux que le livret d’épargne populaire, avec un plafond de 3 000 euros. « La moyenne d’épargne est de 30 euros par mois », relève Jean-François Pillet. 

Des sommes modestes mais qui permettent souvent d’ouvrir une nouvelle page dans la gestion de budgets contraints. Et ce d’autant mieux que la ville de Brest s’engage à abonder chaque livret de 200 euros une fois les 1 000 premiers euros épargnés. « Ce n’est pas une « carotte », mais, pour des gens qui n’ont pas l’habitude d’épargner, la reconnaissance de leur effort, et l’encouragement à continuer », poursuit le représentant du crédit municipal de Nantes. 

Prêt sur gage en 2028

Enfin, dernier étage de la fusée : l’ouverture, en 2028, d’un service de prêt sur gages. La ville a d’ores et déjà acheté les locaux, ceux d’une ancienne banque située dans le haut de la rue Jean Jaurès, et des travaux sont à prévoir, pour une ouverture en 2028. Là encore, l’objectif est le même : accompagner les personnes aux très faibles revenus le temps d’une mauvaise passe. Contre le placement d’un bien au crédit municipal, les intéressés ressortent avec un prêt qui leur permet souvent de sortir d’une difficulté passagère. 

Qu’il s’agisse du microcrédit, de la microépargne ou du prêt sur gage, ce qui nous importe c’est de donner la possibilité à ceux qui en ont besoin de pouvoir bénéficier de dispositifs qui pourront les aider à se sortir de difficultés ponctuelles, rappelle François Cuillandre, maire de Brest. 

Toutes les informations sont sur la page "Demander un microcrédit ou une microépargne" (lien ci-dessous), ou en appelant le numéro dédié 02 98 00 89 00 ou via la plateforme téléphonique de la ville : 02 98 00 80 80. 

C'est dans l'air